89 % des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage Ifop de 2019 pour le collectif Animal Politique. Une préoccupation qui se traduit aujourd’hui dans la volonté des ménages de consommer différemment, y compris lorsqu’ils mangent hors de leur domicile. Décryptage de cette tendance grandissante à la lumière d’une nouvelle enquête d’opinion sur l’attitude des Français vis-à-vis de la restauration hors domicile.
Un sondage inédit réalisé par Ifop pour Welfarm révèle que 77 % des français accepteraient de payer plus cher le repas de leur enfant s’il garantissait de meilleures conditions d’élevage . Un chiffre important, lorsqu’on sait que c’est souvent le critère du prix qui guide le choix des achats dans la commande publique. Une communication claire concernant la hausse du prix, justifiant le nouveau tarif par un choix éthique dans l’approvisionnement en matière de conditions d’élevage, permettra de remporter l’adhésion des usagers de la cantine. Ils seront, en effet, d’autant plus à même de comprendre cette décision, s’ils sont informés que leur établissement s’approvisionne désormais dans des élevages plus respectueux des animaux.
Dans ce même sondage, 83 % des interrogés souhaitent que les œufs issus d’élevages en cage soient bannis des cantines scolaires. L’élevage en cages ne répond en effet nullement aux besoins les plus élémentaires des poules pondeuses tels que picorer, prendre des bains de soleil, se percher convenablement la nuit ou battre des ailes. Un certain nombre d’entreprises de restauration se sont d’ores et déjà engagées dans cette voie en refusant de s’approvisionner en œufs de batterie dès à présent ou à date butoir, à la fois pour leurs œufs coquilles et pour la transformation en ovoproduits.