La majorité de la viande, des œufs et des produits laitiers servis dans les cantines est toujours issue d’élevages aux méthodes de production intensives. Welfarm s’invite donc aujourd’hui au Salon de l’Agriculture, afin de convaincre élus et candidats aux élections municipales de mettre plus de bien-être animal dans l’assiette de nos enfants.
Tablier autour du cou, charlotte sur la tête et louche à la main : c’est en tenue de cantinière que militants de Welfarm se posteront devant les grilles du Salon de l’Agriculture, ce matin, le jour de son inauguration. À l’heure où les Français se détournent massivement de l’élevage intensif, les cantines scolaires accusent un retard incompréhensible et servent massivement de la viande bas de gamme provenant des pires systèmes d’élevages. Alors que l’école devrait être un modèle, on sert quotidiennement de la souffrance animale aux enfants. Ce n’est plus acceptable.
À peine 3 % des aliments servis dans les cantines des écoles primaires sont en effet issus de l’Agriculture biologique. Le reste provient, en majorité, d’élevages intensifs où les animaux sont enfermés et entassés en bâtiments. Pourtant, selon un sondage réalisé en 2019 par l’Ifop pour Welfarm, 83 % des Français souhaitent que les œufs issus d’élevages en cage soient bannis des cantines scolaires. 77 % accepteraient même de payer un peu plus cher le repas de leurs enfants s’il garantissait de meilleures conditions d’élevage.
En exigeant que les cantines utilisent, d’ici à 2022, au moins 50 % de produits de « qualité et durables », dont 20 % issus de l’Agriculture biologique, la loi Agriculture et alimentation aurait pu aller dans le bon sens. Hélas, les produits qualifiés de « qualité et durables » peuvent être issus, comme les autres, d’élevages intensifs. De plus, sans accompagnement, il est peu probable que les cantines atteignent cet objectif en deux ans.
Les candidats aux municipales doivent se mobiliser contre l’élevage intensif
Avec plus de 320 millions de repas servis chaque année, le choix des municipalités pour l’approvisionnement des cantines a pourtant un immense impact sur les conditions d’élevage en France. C’est pourquoi, selon un sondage Ifop-L214 réalisé en 2019, 72 % des Français estiment important que les candidats aux municipales de 2020 s’engagent sur des mesures concrètes en faveur des animaux. En cette année 2020, Welfarm s’adresse donc aux candidats aux élections municipales : ils doivent dès à présent s’engager à exclure des cantines scolaires de leur commune, les aliments provenant d’élevages intensifs. Après avoir signé la pétition de Welfarm les visiteurs du salon seront donc invités à rejoindre le pavillon 3, afin de déposer eux-mêmes, sur le stand de leur collectivité, une carte-pétition réclamant des menus plus éthiques.