Mise à jour le 14 décembre 2021 – Répondant aux attentes de 90 % des Français favorables à l’interdiction de l’élevages des poules pondeuses en cages, la plupart des entreprises de restauration collective se sont engagées à refuser de s’approvisionner en œufs provenant de ces systèmes d’élevages d’ici à 2025.
Distributeurs, producteurs, fabricants, chaînes d’hôtellerie ou de restauration… Nombreux sont les acteurs de l’industrie agro-alimentaire ayant pris la décision de cesser de s’approvisionner dans les élevages en cages concernant les œufs coquille et les produits contenant des œufs (ovoproduits) servis aux clients.
Parmi les acteurs engagés dans cette transition, on retrouve les principales sociétés de restauration : Pomona, Convivio, Sodexo, Sysco , Elior , Compass, Api restauration, Transgourmet, Disgroup, Marly distribution, Restalliance, Back europe et New Rest.
Poules en cages : état des lieux
Les Français se détournent massivement des œufs de poules élevées en cage, si bien que leur production ne cesse de diminuer.
Par ailleurs, depuis la loi Agriculture et alimentation de 2018, la mise en production de nouveaux élevages de poules en cages sur le territoire est interdite(1). Au vu des échanges de Welfarm avec le ministère de l’Agriculture sur le sujet, un décret devrait être adopté fin 2021 ou début 2022 dans le but de définir les conditions dans lesquelles l’élevage de poules pondeuses en cage peut être interdit dans les bâtiments existants.
L’opinion publique est largement favorable en effet à l’interdiction de l’élevage en cage(2). Une évolution en ce sens est en outre à même de faire écho aux suites données à l’initiative citoyenne européenne (ICE) « End The Cage Age », la Commission européenne ayant annoncé en juin 2021 qu’elle élaborerait une proposition législative pour les cages au plus tard en 2027.
Fortement opposés au modèle d’élevage en cage, les consommateurs sont également vigilants sur les conditions dans lesquelles les œufs ont été produits, lorsqu’ils mangent en dehors de leur domicile. 83 % des Français souhaitent ainsi que les œufs issus d’élevages en cage soient bannis des cantines scolaires.
En attendant, en 2021, 83,7 % des ovoproduits servis en restauration en dehors domicile sont encore issus d’élevage en cage(3) ! Pour sa part, le bio ne progresse que timidement (passant de 2,4% en 2020, à 4,3 % en 2021)(4).
Pour répondre aux attentes sociétales en faveur du bien-être animal et mettre en cohérence vos approvisionnements avec les dernières orientations des politiques publiques, vous pouvez rejoindre la démarche ETICA pour bénéficier de nos conseils et notre accompagnement.
(1) Désormais codifié à l’article L. 214-11 du Code rural et de la pêche maritime.
(2) Par exemple, 87% des Français sont opposés aux élevages en cages (Sondage IFOP pour CIWF – février 2019).
(4) Comité National de Promotion de l’Œuf (CNPO), Bilan annuel pour l’année 2021