En septembre dernier, la Ville de Poitiers signait la charte ETICA de Welfarm pour des approvisionnements plus respectueux du bien-être animal en restauration collective. Le 1er décembre, ce sera au tour de la commune des Alpes-Maritimes de Mouans-Sartoux de s’engager.
1 000 repas par jour dans trois écoles dans une démarche de consommation responsable
Les trois cantines des trois écoles de Mouans-Sartoux servent quelque 1000 repas par jour. Elles suivent le principe d’une cuisine de marché où la disponibilité des produits inspire la rédaction des menus et non l’inverse. Plus de 85% des besoins en légumes à l’année sont produits par la commune. L’introduction du bio a été échelonnée. Elle démarre en 1999 avec l’achat de bœuf bio à la suite de la crise de la vache folle. La part du bio s’élève alors à seulement 4%. Puis le seuil a évolué chaque année : 9,6% en 2008, 23% en 2009, 50% en 2010, 73,6% en janvier 2011 et 100% de bio depuis le 1er janvier 2012.
Cette démarche de consommation responsable s’inscrit dans un projet alimentaire territorial mené par la Ville de Mouans-Sartoux depuis de nombreuses années.
Un projet alimentaire ambitieux : la Maison d’éducation à l’alimentation durable (MEAD)
L’objet de cette MEAD est le développement de l’alimentation durable sur le territoire pour permettre à chaque habitant de se nourrir sainement en prenant soin de l’environnement.
L’approvisionnement en produits locaux est ainsi assuré en grande partie par une régie agricole située sur un ancien domaine de quatre hectares situé aux portes de la ville (étendu à six hectares en 2016) où trois agriculteurs recrutés sous statut municipal conduisent les cultures.
La démarche ETICA, complémentaire de la politique de la Ville de Mouans-Sartoux
L’adhésion de Mouans-Sartoux à la démarche ETICA de Welfarm est une suite logique de la politique menée par la commune depuis plus d’une décennie, notamment dans son volet éducation des jeunes générations. Les cantines scolaires sont en effet un lieu d’apprentissage alimentaire idéal où les plus jeunes peuvent être sensibilisés au besoin de consommer de manière responsable.
La majorité des produits d’origine animale servis dans la restauration collective en France sont issus d’élevages intensifs
Les produits d’origine animale servis dans les menus des cantines scolaires et municipales sont aujourd’hui, dans leur grande majorité, issus de pratiques d’élevage préjudiciables au bien-être animal.
En 2018, seuls 3% des produits servis en restauration collective étaient issus de l’agriculture biologique alors qu’il s’agit de l’un des rares labels qui offre des garanties en termes de bien-être animal.
83,7% des ovoproduits servis en restauration hors domicile en 2021 sont issus de poules pondeuses élevées en cage1.
La majorité des approvisionnements en restauration collective provient d’élevages où les animaux n’ont pas accès au plein air et où ils subissent des mutilations. Les volailles élevées en France sont majoritairement issues de souches à croissance rapide, ce qui nuit à leur santé et à leur bien-être.
Les critères de la démarche ETICA
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1 Comité National de Promotion de l’Œuf (CNPO), Bilan annuel pour l’année 2021